Voici le texte du tract distribué par la Gauche anticapitaliste lors des actions du 14 décembre 2018.

Le fonds de l’air est électrique, bien au-delà de la Belgique. Le système capitaliste est à bout de souffle. Les partis institutionnels sont carbonisés. Ils n’ont aucune proposition pour arrêter les crises du capitalisme et leurs conséquences sur nos vies. La casse des services publics désinvestis (SNCB, écoles, hôpitaux notamment), le scandale des cadeaux fiscaux aux multimillionnaires et aux milliardaires, le rythme de travail et de vie infernal pour la classe travailleuse et en particulier pour les femmes, la vie chère et le blocage des salaires, l’humiliation et l’appauvrissement des personnes sans emploi, de nos aîné.e.s et des malades, les violences et discriminations sexistes, racistes et homophobes, la crise écologique…Trop, c’est trop !

Nous ne voulons plus continuer comme ça !

Nous refusons leur projet de société néolibéral et autoritaire qui veut nous jeter les un.e.s contre les autres dans une guerre de tou.te.s contre tou.te.s pour des miettes pendant que ceux d’en haut se gavent sur notre dos. En Belgique, les 10 familles les plus riches possèdent ensemble plus de 62 milliards d’euros (!). Nous n’avons jamais produit autant de richesses et pourtant le nombre de sans-abri et de personnes dépendantes des banques alimentaires explose ! Nous ne voulons plus continuer comme ça. Ils nous empêchent de rêver, empêchons-les de dormir !

La coalition Michel se fissure : ne leur laissons pas la main, agissons !

La N-VA a quitté le gouvernement. De Wever et sa bande veulent gonfler les muscles du racisme pendant les mois qui viennent, tout en continuant leur politique de démolition sociale, saluée encore à maintes reprises par Michel ces derniers jours. Le patronat applaudit le bilan de ce gouvernement à sa botte. La prochaine étape à leur programme, surtout s’ils parviennent à refaire cette alliance en 2019 : attaquer au cœur les organisations du mouvement ouvrier, syndicats et mutuelles en tête, pour les saigner financièrement et les transformer en purs relais des politiques capitalistes. C’est donc la lutte qui est à l’ordre du jour, pas l’attentisme et encore moins la collaboration, parlementaire ou autre, avec ces ennemis des classes populaires.

Les gilets jaunes ont obtenu que le prix du diesel et de l’essence ne soient pas indexés en 2019, après à peine deux semaines de mobilisation déterminée. C’est la voie à suivre. Avec la manifestation massive pour sauver le climat et notre futur, et les grèves et manifestations du front commun syndical se dessinent les éléments fondamentaux pour une rupture éco-socialiste. Le 12 janvier une manifestation aura lieu pour la suppression des centres fermés et la régularisation de tou.te.s les sans-papiers. En effet, cette crise sur ce Pacte des migrations qui ne changera absolument rien à l’Europe forteresse, ce n’est pas seulement une tentative de diviser les classes populaires, c’est aussi le prolongement d’une politique raciste violente contre les exilé.e.s, de patrons esclavagistes et de marchands de sommeil…et ça renforce le monstre d’extrême-droite dans le pays.

Michel dégage !

Tout cela indique la nécessité d’un changement de cap. Il faut licencier ce qui reste de ce gouvernement. Il faut dégager Michel, De Block, Peeters, etc. par des actions régulières, massives et déterminées : manifestations, grèves et blocages. C’est la seule façon de stopper la machine à profits, de les empêcher de nuire, d’imposer l’agenda des mouvements sociaux dans la campagne électorale, de forcer des concessions immédiates et d’établir un rapport de forces pour compliquer la tâche de la prochaine coalition. Nos mouvements ont besoin d’accélérer et de converger. Il est temps que les syndicalistes reprennent l’initiative. Chez Deliveroo, chez Ryanair, chez BPost, chez AviaPartner, chez Lidl, des travailleuses et travailleurs, sur les lieux de travail, montrent la voie à suivre: la reconquête du syndicalisme par l’action. C’est seulement dans l’action, dans la convergence des luttes sociales, environnementales, féministes, antiracistes, qu’une alternative digne de ce nom pourra émerger. C’est sur ce terrain, et pas sur le terrain électoral, que la lutte contre le danger de l’extrême-droite sera gagnée.

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