La Vivaldi mène une politique d’accueil inhumaine digne d’un gouvernement de droite dure. Honte à Ecolo et au PS, tous deux complices : malgré les grandes déclarations, les promesses d’hébergement ne sont pas tenues et aucune fermeture de centres fermés à l’horizon ! (1)Nous reproduisons ici le texte du tract que nous avons distribué lors des rassemblements contre le racisme et les discriminations ce dimanche 19 mars 2023.

Ce gouvernement croyait-il que les fermetures de centres d’accueil et les politiques de dissuasion depuis 2016 allaient pouvoir éviter les crises climatiques, politiques, économiques et les guerres provoquées par le capitalisme dans le Sud global ?

Résultat, des demandeurs d’asile abandonné·e·s n’ont pas d’autre choix que l’occupation illégale de bâtiments insalubres ou des tentes au bord du canal. Malgré plus de 8000 condamnations judiciaires de Fedasil, la situation reste inchangée.

Les prochaines années verront des flux migratoires de plus en plus importants, il est donc urgent que cette politique de l’Europe-forteresse soit fondamentalement repensée. Il n’y a pas de crise migratoire, il y a une crise de l’accueil des personnes étrangères.

Y aurait-il une volonté délibérée du gouvernement de laisser pourrir la situation, de noircir le tableau, pour monter la population contre cette migration « incontrôlable » ?

L’État ne respecte même pas la loi

Faut-il rappeler que « les demandeurs d’asile ont droit à un hébergement en attendant le traitement de leur dossier, et ce, dès l’introduction de leur demande ». L’État belge persiste dans son refus de respecter le droit belge et la directive européenne concernant l’accueil des demandeurs d’asile.

La répression et les « push back » comme unique réponse de la forteresse Europe

Depuis 1993, la politique migratoire européenne militarisée est responsable de la mort d’au moins 40.555 personnes. Noyées en Méditerranée ; abattues aux frontières ; mortes suicidées dans des centres de détention, torturées et tuées après avoir été expulsées ; l’UE a du sang sur les mains. Et son agence Frontex dont le budget a augmenté de plus de 7.560% depuis 2005 continue à se développer dans la plus grande opacité : elle n’a toujours pas accompli les réformes structurelles réclamées depuis 2019 par le Parlement européen ni remédié aux atteintes dénoncées aux droits humains (harcèlement, mauvaises conduites et refoulements de migrant·e·s).

Le racisme d’État continue de tuer en Belgique

On ne compte plus les victimes racisées des violences policières : Adil, Medhi, Lamine, Mawda, Dieumerci, Ouassim et Sabrina, Akram, Ibrahima, Ilyes, Mohamed Amine et encore récemment Sourour Abouda (les trois derniers sont des décès suspects en moins d’un an dans la Garde zonale Wacht – GZW, complexe cellulaire de la police de Bruxelles).

Violences policières impunies, sommet de l’iceberg du racisme d’État

La majorité des décisions judiciaires rendues pour des faits de violences policières ont abouti à un non-lieu (68%), un acquittement (20%) ou une suspension de prononcé (6%). Il y a donc 94% des affaires qui sont classées sans suite. Aux USA, Black Lives Matter descend manifester dans les rues pour réclamer le désarmement des forces de police, mettre fin au complexe industriel carcéral, s’opposer aux projets impérialistes à l’étranger et détruire les relations de pouvoir néocoloniales entre le Nord et le Sud… Rien de moins ! Car nous savons qu’il ne suffit pas de dénoncer ce qui est illégitime dans les pratiques policières ; elles sont la preuve brutale du racisme endémique et systémique qui existe aussi en Belgique. Et ce racisme n’est pas fortuit. Il est au cœur du capitalisme belge – à la fois dans son histoire coloniale et dans son actualité.

Des alternatives existent, la Gauche anticapitaliste propose une rupture nette avec ces politiques anti-migratoires et sécuritaires dont les entreprises profitent en vendant leurs nouvelles technologies et en exploitant les personnes migrantes et sans-papiers dans des conditions de misère. Nous avons tou·te·s intérêt à vaincre toutes les formes de racismes, le sexisme, l’hétéronormativité et l’exploitation, à les détruire tou·te·s ensemble !

– Stop aux guerres impérialistes et soutien aux peuples opprimés en résistance ;

– Liberté de circulation et d’installation pour tou·te·s avec égalité des droits ;

– Régularisation de toutes les personnes sans-papiers et arrêt de la criminalisation des personnes migrantes ;

– Démantèlement des centres fermés ;

– Interdiction des discriminations à l’embauche, à l’emploi, dans l’enseignement, le logement, la santé, le sport, les loisirs, etc. ;

– Tolérance zéro pour la violence policière, désarmement de la police, contrôle citoyen sur la police et gratuité de l’accès à la justice ;

– Décolonisation de l’espace public (oui à l’enlèvement des statues de Léopold II !) et enseignement obligatoire des réalités de la colonisation à l’école (avant 2027) ;

– Restitution à leur terre d’origine des œuvres pillées pendant la colonisation et des restes des citoyens ou dirigeants politiques assassiné·e·s par et pour la puissance coloniale belge ;

– Liberté de culte partout et pour tou·te·s : droit pour les femmes de s’habiller et de se coiffer comme elles le souhaitent ;

– La fin de toutes les politiques d’austérité dont les personnes racisées et les femmes sont les principales victimes.

Qui sommes-nous ?

La Gauche anticapitaliste est une organisation qui lutte pour une alternative écosocialiste, antiraciste, féministe, internationaliste et radicalement démocratique. Rejoins-nous !

Photo : Dominique Botte / Gauche anticapitaliste / CC BY-NC-SA 4.0

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