Ceci est le texte du tract que les Jeunes anticapitalistes diffusent depuis quelques jours afin de mobiliser pour le 15 mars et le 24 mars.

Vous avez dit racisme ?

Le 11 novembre, la police chargeait sans sommation des familles et ami·e·s sorti·e·s fêter la victoire et la qualification du Maroc place de la Bourse. Jan Jambon (ministre de l’intérieur) s’est empressé de condamner et d’amalgamer la communauté marocaine dans son ensemble. Pourtant, en 2016, après les attentats de Bruxelles, le ministre autorisait 300 néo-nazis à envahir la place de la Bourse pour y agresser tout ce qui n’était pas blanc sous le regard complice de la police.

Le gouvernement a instrumentalisé les attentats terroristes afin de mettre en place des mesures racistes :

  • Expulsion des étranger·e·s (même né·e·s en Belgique) sur base de critères arbitraires : participation à une manifestation non-autorisée, travail au noir, tapage …
  • Rafles, arrestations massives dans les transports en commun, chasse aux étranger·e·s (ou perçu·e·s comme tel·le·s par la police).
  • De nombreux contrôles de résidence et la fermeture d’associations de quartier dans le cadre du « plan canal » visant principalement la communauté musulmane.

Ce climat islamophobe et l’augmentation nette des agressions visant des personnes musulmanes (ou supposées l’être) s’additionnent à une banalisation du racisme sous toutes ses formes.

La Belgique n’a toujours pas fait le bilan de son passé colonial meurtrier : Léopold II (le génocidaire) continue d’être glorifié comme le « Roi bâtisseur », l’espace public est toujours envahi de monuments (ou noms de lieux) en son honneur et des blanc·he·s continuent à se déguiser en noir·e·s de manière insultante et raciste (Père fouettard, « Noirauds », Blackface, …)

Les Jeunes anticapitalistes luttent au quotidien contre toute forme d’oppression et aux côtés des personnes combattant le racisme et les exclusions : les personnes sans-papiers qui réclament leur régularisation, les femmes voilées qui revendiquent le droit à l’éducation et au travail dans le respect de leurs pratiques religieuses, les jeunes qui se mobilisent contre les violences des flics …

Face à ces injustices et à ce racisme qui se banalise, il est nécessaire de s’organiser pour résister et lutter : dans ton école, ton quartier ou sur ton lieu de travail, l’amélioration de tes conditions de vie ne se fera qu’en s’activant avec tes camarades !

En s’alliant entre opprimé·e·s dans un mouvement large et démocratique, en dehors des parlements, on peut mettre fin à ce système pourri : capitalisme, racisme et sexisme ne dégageront pas sans que nous y opposions une lutte radicale.

Les Jeunes anticapitalistes se battent pour :

  • La suppression des centres fermés
  • La liberté de circulation et d’installation pour tou·te·s
  • La régularisation de toutes les personnes sans-papiers
  • Le droit de vote et d’éligibilité pour tou·te·s
  • Une politique de « testing » pour mettre fin aux discriminations au logement ou à l’emploi
  • La réduction du temps de travail à 32h/semaine, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire pour mettre fin au chômage dans les quartiers
  • Une évaluation régulière de l’efficacité des lois anti-racistes
  • Une police des polices complètement indépendante du reste du corps policier
  • Une réactualisation des programmes scolaires qui prenne en compte l’histoire migratoire belge et les méfaits du colonialisme

Nous appelons à manifester en nombre

  1. Jeudi 15 mars à 18h Place Anneessens contre les violences policières
  2. Samedi 24 mars à 14h Gare du Nord pour la journée internationale contre le racisme

Contacte-nous par mail ou par Facebook si tu souhaites nous rejoindre.

Qui sont les Jeunes anticapitalistes (JAC) ?

Nous sommes une organisation de jeunes, étudiant·e·s, salarié·e·s et sans emploi, rassemblé·e·s dans la lutte contre le système capitaliste, pour une alternative écosocialiste, féministe, antiraciste et autogestionnaire.

Nous sommes la jeunesse politique de la Gauche anticapitaliste, section belge de la IVème Internationale, et avons donc des liens avec de nombreuses organisations à travers le monde.

Les JAC soutiennent résolument les exploité·e·s et opprimé·e·s : jeunes, femmes, racisé·e·s, sans-emploi et LGBT+ !

Nous construisons un espace de formation et d’action, lançons nos propres initiatives et contribuons de façon unitaire aux luttes existantes : mobilisations des étudiant·e·s et travailleu·r·se·s, luttes contre le nucléaire et le dérèglement climatique, combats antiracistes, féministes et antifascistes, soutien à la Palestine, solidarité internationaliste avec les mouvements sociaux et révolutions, etc.

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