Nous publions ci-dessous le texte du tract que la Gauche anticapitaliste distribuera ce mercredi 21 septembre à l’occasion de la mobilisation en front commun syndical.

Voilà des mois que le gouvernement De Croo nous balade. Les prix continuent à monter et les négociations salariales sont toujours bloquées. Ils nous octroient de petites ristournes qui vont dans les poches d’Engie, Total et co, payées par la collectivité – donc indirectement par nous-mêmes – pour des factures d’énergie au prix multiplié par trois ou quatre : elles grimpent à 8000 euros en moyenne sur une année ! Les loyers aussi augmentent terriblement. Faire nos courses devient chaque jour plus difficile. C’est pire encore quand on est une femme et/ou jeune et/ou racisée. L’indexation des salaires ne nous protège qu’en partie et est aujourd’hui fortement menacée par le patronat. Pour les « hivers difficiles » des années à venir, les patrons nous promettent 0% de marge d’augmentation salariale (dans le cadre de la loi de 1996). Inacceptable !

Leurs politiques néolibérales nous mènent droit dans le mur

Comme lors de la crise Covid, on nous ressort la petite musique du « tou.te.s dans le même bateau ». Comme lors de la crise financière de 2008, il faut « se serrer la ceinture ». Mais de qui parle-t-on ? Aujourd’hui, le patronat utilise la crise énergétique pour remettre en cause l’indexation et les augmentations de salaires. La dette publique repart à la hausse, les milliardaires et les actionnaires se gavent de profits et nos services publics essentiels – santé, éducation, chemins de fer, etc. – sont à bout de souffle ! Les profits ont atteint en 2021 un record historique ! Les entreprises belges cotées en bourse ont réalisé un bénéfice de plus de 21 milliards et comptent en distribuer la moitié en dividendes : plus de 10 milliards pour les actionnaires, 50% de plus que l’an passé ! Les profiteurs de guerre spéculent sur le dos de l’Ukraine et font s’envoler les prix. Un véritable racket organisé par le capital.

Pendant que les uns se pavanaient en jet privé, nous avons vu la sécheresse ravager l’Europe : leur modèle énergétique capitaliste nous mène droit dans le mur de la pauvreté et du désastre climatique. Ce n’est pas une fatalité. Nous avons besoin de mesures d’urgence sociale et écologique. Ne comptons que sur notre force collective dans l’action pour les imposer tou·te·s ensemble : secteur privé et public, en front commun élargi aux mouvements sociaux. Cet automne, rassemblons-nous pour frapper les responsables du désastre social et climatique : le patronat et ses valets de la Vivaldi. Les occasions de mobilisations sociales et écologiques ne manqueront pas. Mais il en faudra plus pour faire plier l’adversaire.

Élaborons partout un plan d’action syndical combatif, par des assemblées générales en entreprise, pour des mesures d’urgence :

• Un impôt confiscatoire à 100% sur les surprofits des entreprises et un impôt de crise drastique sur les grandes fortunes ;

• Le contrôle et la limitation des prix, ainsi que le blocage des loyers ;

• Une hausse du salaire minimum et des allocations sociales de 20% et leur indexation complète et mensuelle ;

• La socialisation du secteur de l’énergie et la planification écologique pour en finir avec le chaos économique et climatique ;

• La suppression de la loi de 1996.

La grève du 9 novembre ne peut être un one-shot : passons à l’action dans les entreprises, les secteurs et les régions dès le mois d’octobre et préparons un plan d’actions et de grèves crescendo après le 9/11 !

Photo : Gauche anticapitaliste / CC BY-NC-SA 4.0

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