Nous publions ci-dessous le tract (également disponible au format PDF et en version bilingue ici) que nous distribuerons lors de la grève-manifestation du 14 octobre, appelée en front commun syndical depuis l’été et qui promet d’être massive. Nous tiendrons un stand dès 9h au départ de la manifestation, avant de rejoindre le cortège au sein du bloc de Commune Colère.

Appuyé par l’Union européenne, le gouvernement De Wever instrumentalise la dette publique et le déficit budgétaire pour démanteler les conquêtes sociales de la classe travailleuse. Après les allocations de chômage, le gouvernement s’attaque aux pensions et aux indemnités de maladie. Ces mesures viennent s’ajouter aux politiques d’austérité imposées depuis cinquante ans déjà. A tous les niveaux, ce sont d’abord les femmes qui sont visées. 

Ce gouvernement veut un grand bond en arrière de nos conditions de travail. Avec l’autorisation généralisée du travail de nuit, les horaires de 12h/jour et 50h/semaine et la suppression des primes de nuit (dans le commerce et la logistique), le gouvernement veut nous ramener un siècle en arrière ! La flexibilisation à outrance du travail, tout comme la répression raciste contre les migrant·es et les demandeur·euses d’asile, ne feront qu’aggraver les divisions. Quand le génocide à Gaza enclenche un mouvement international contre le régime colonial israélien d’extrême droite, le gouvernement belge choisit la lâcheté et la matraque.

Face à la résistance qui s’organise, ils accentuent la répression : l’avant-projet de loi Quintin, qui autorise la dissolution administrative d’organisations n’ayant commis aucune infraction, constitue une pente autoritaire qui cible aujourd’hui le mouvement écologiste, l’antifascisme et la solidarité avec la Palestine et menace demain tout le mouvement social !

L’offensive de l’Arizona n’est qu’un début : le déficit continue de se creuser comme prévu et sera le prétexte du gouvernement pour accentuer le bain de sang social dans les années à venir. Nous sommes aujourd’hui à un tournant dans la lutte : pour gagner contre l’Arizona, la résistance doit être la plus massive, durable et déterminée, et porter dès maintenant la perspective de la chute du gouvernement.

NOUS N’AVONS PAS DE TEMPS À PERDRE !

Nous devons changer de cap.

  • Nous ne voulons pas d’un « meilleur équilibre » entre employeurs et travailleur·euses : nous voulons arrêter l’austérité sur le dos des travailleur·euses, des chômeur·euses, des malades et des pensionné·es !
  • Nous ne voulons pas d’une « concertation sociale » vide de sens, mais un véritable contrôle sur nos conditions de vie, de salaire et de travail !
  • Nous n’avons pas besoin d’« amis politiques » qui nous trahissent dans ce gouvernement. Défendons nous-mêmes nos revendications !
  • Allons chercher l’argent là où il est, notamment en reprenant les 50 milliards de subventions aux entreprises et en instaurant une taxe sur les ultra-riches : un impôt exceptionnel, substantiel et progressif sur le patrimoine des 10 % les plus riches de Belgique.
  • Nous avons besoin d’un véritable plan d’action, avec des grèves tournantes régionales, qui montent en puissance vers la grève générale reconductible, jusqu’au retrait des mesures et à la chute du gouvernement !
  • Nous voulons impliquer tout le monde dans la lutte, en formant des comités d’action regroupant entreprises et secteurs, et en élargissant le front commun syndical aux mouvements sociaux, féministes, antiracistes, écologistes, culturels et au mouvement de solidarité avec la Palestine !