Nous publions ci-dessous le tract que nous distribuerons lors de nos prochaines activités, pour construire dès aujourd’hui les grèves de novembre, et en particulier les trois journées de grève de « l’appel de novembre ». Ce tract est également disponible au format PDF en cliquant ici.
Nous sommes à un tournant de la lutte contre l’Arizona. Après le succès historique de la manifestation du 14 octobre, le front commun syndical appelle à trois journées de grève consécutives : le 24 dans les transports, le 25 dans les services publics, et le 26 en interprofessionnel. C’est une accélération nette de la radicalité du mouvement contre l’Arizona, que nous ne pouvons que saluer !
Le patronat est déjà en panique. Les grèves de novembre lui rappelleront cette vieille vérité : ce sont les travailleur·euses qui font tourner l’économie. Il appelle à la modération et à la discussion, mais il n’y a rien à négocier avec un gouvernement qui n’a que mépris pour la classe travailleuse, organise le démantèlement sadique de décennies de conquis sociaux, applique une politique migratoire d’extrême droite, et s’engouffre dans une dangereuse pente autoritaire ! Le seul langage que l’Arizona comprend, c’est celui du rapport de force !
Ces grèves doivent être les plus massives possibles, pour mettre une pression maximale sur le gouvernement, et pour indiquer la voie aux directions syndicales : poursuivre la mobilisation et accentuer la conflictualité jusqu’à la victoire ! Le recul n’est plus permis : ce sera eux ou nous. Tout échec dans la mobilisation ou tout ralentissement du plan d’action risquerait de démoraliser le mouvement et de laisser les coudées franches à l’Arizona pour achever sa destruction sociale et environnementale.
En amont de “l’appel de novembre” et ensuite, c’est la mobilisation des travailleur·euses à la base qui fera la différence. Pour que ces grèves soient un succès, elles ne peuvent pas seulement être appelées d’en haut mais doivent se construire, dès aujourd’hui, par en bas. C’est pourquoi nous voulons impliquer tout le monde dans la lutte, en appelant à la formation de comités d’action regroupant entreprises et secteur et des comités de grève pour construire la mobilisation, en élargissant le front commun syndical aux mouvements sociaux dans toute leur diversité (mouvement féministe, antiraciste, écologique, solidarité avec la Palestine). Seule une telle mobilisation permettrait de pousser vers une véritable grève générale reconductible, qui déplacerait le centre de gravité du pouvoir vers la base.
Reprendre nos affaires en main
Dégager le gouvernement De Wever/Bouchez n’est pas une fin en soi. Dans la situation actuelle rien ne garantit qu’une nouvelle force au pouvoir ne mette pas en place une politique tout aussi néfaste pour les besoins sociaux et environnementaux de l’immense majorité de la population.
C’est pourquoi nous pensons que la lutte contre le programme mortifère de l’Arizona doit s’accompagner d’une discussion large sur la l’alternative sociale et écologique pour laquelle nous nous battons. Sans une telle discussion, nous laissons notre avenir entre les mains des partis de gouvernement, qui nous ont déjà largement montré leur impuissance à sortir de l’impasse de leur seule initiative.
A l’heure de la catastrophe sociale et écologique, la cogestion du capitalisme à travers une alternance gauche/droite ne fait que renforcer l’ascension des droites radicales et des extrêmes droites aux quatres coins du monde. Seule la mise en place d’un véritable gouvernement de rupture, issu de la classe travailleuse, pourra détruire les racines du (néo)fascisme : la précarité, l’oppression et l’exploitation des humain·es et de la nature. Pour qu’une telle issue trouve la force d’affronter le patronat, les lobbies financiers et bancaires et les droites dans toute leur diversité, il faudra qu’elle s’appuie sur la mobilisation la plus large de notre camp social.
C’est le sens de la lettre ouverte que nous adressons aux syndicalistes et au mouvement social dans toute sa diversité (mouvement féministe et antiraciste, secteur associatif, collectifs de quartiers). Nous avons besoin de nous retrouver dès aujourd’hui, pour identifier les mesures d’urgence pour faire face à la catastrophe en cours, et surtout pour lutter ensemble en faveur d’une véritable alternative à l’austérité et au capitalisme. Alors que l’Arizona vacille, cette perspective devient plus urgente et nécessaire que jamais.

