L’Université centraméricaine (UCA) de Managua, vient d’être étatisée, accusée d’être un « centre de terrorisme ». L’UCA est le 27e centre universitaire à être confisqué par la dictature Ortega qui traque toute opposition et toute liberté de pensée. Des fermetures arbitraires ont déjà visé plus de 3000 ONG… Un l’appel signé par de nombreuses personnes à l’échelle internationale.

L’Université centraméricaine (UCA) de Managua, fondée par les Jésuites, véritable institution universitaire où se sont formés des milliers d’étudiants y compris de nombreux cadres historiques du FSLN dans les années 1960-1970 vient d’être « nationalisée » (c’est-à-dire étatisée) sous l’accusation d’être un « centre de terrorisme ». Rappelons que c’est de l’UCA aussi qu’était partie la contestation étudiante de 2018 contre l’actuel gouvernement Ortega, devenu une dictature familiale.

Sous prétexte d’être des « agents de l’étranger », des fermetures arbitraires avaient déjà visé plus de 3000 organisations : associations de femmes, ONG, journalistes et médias, organisations de travailleuses, étudiantes, religieuses, etc. L’UCA est le 27e établissement universitaire à être confisqué par cette dictature qui traque toute opposition et surtout tout esprit critique et toute liberté de pensée.

Les biens de l’université ont été confisqués, son personnel n’est plus payé, ses 5000 étudiants ne savent pas ce qu’ils vont devenir…

Voici l’appel en soutien aux personnels et aux étudiants de la UCA, lancé par des universitaires centre et latino-américains, et soutenu par des collègues de nombreux pays.

Déclaration sur la situation des universités au Nicaragua et sur la situation de l’Université centraméricaine (UCA)

En tant qu’universitaires, enseignant•es et travailleur•euses universitaires, nous tenons à rendre publique notre très forte inquiétude face aux nouvelles alarmantes qui nous parviennent du Nicaragua et qui montrent une nouvelle escalade de l’offensive que le régime Ortega-Murillo a lancée contre les universités nicaraguayennes.

Depuis la fin de l’année 2020, se prévalant des réformes de la loi générale sur l’éducation et de la loi sur l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur, plus de 26 universités ont été fermées et leurs biens, confisqués. Avec les biens de certaines de ces universités, de nouvelles universités publiques ont été créées sans suivre les procédures établies à cette fin, ce qui a aggravé la situation de confusion et d’anxiété pour les étudiant•es qui existait déjà dans le sous-système d’enseignement supérieur du pays. Cette fois-ci, un nouveau seuil a été franchi dans les actions menées depuis des années pour menacer, affaiblir, isoler et finalement fermer l’une des universités les plus importantes du pays, l’Universidad Centroamericana (UCA).

Comme le signale la Province centraméricaine de la Compagnie de Jésus dans un communiqué daté du 16 août 2023, « les graves accusations portées contre la UCA dans l’avis officiel émis par le dixième tribunal pénal du district de Managua le 15 août 2023, dans lequel elle est qualifiée de « centre de terrorisme » et accusée d’avoir « trahi la confiance du peuple nicaraguayen » et d’avoir « transgressé l’ordre constitutionnel, l’ordre juridique et l’ordre régissant les institutions d’enseignement supérieur du pays », sont, , absurdes et mensongères. » Nous partageons d’autant plus cet avis qu’aucun organisme judiciaire juste et indépendant n’a présenté de preuves étayant ces accusations.

Sur la base de ces accusations, l’ordre a été donné de geler les comptes bancaires, d’exproprier les biens ainsi que la prise en main de facto par le Conseil national des universités (CNU), devenu l’organe de l’État de répression et de soumission des universités à un contrôle politique absolu. Non content d’entériner, de manière irrespectueuse et irresponsable, l’extinction de la UCA, le CNU s’est empressé de nommer de nouvelles autorités pour diriger l’université sans le soutien ou l’accord de la communauté universitaire de l’UCA.

Au cours de ses 63 années d’existence, la UCA est devenue l’une des principales, voire la principale, université du Nicaragua et elle est considérée comme un modèle du type d’université qu’il faudrait instaurer dans les pays pauvres dotés de systèmes éducatifs médiocres, de démocraties faibles et de modèles de développement fondés sur l’extractivisme et l’offre d’une main-d’œuvre bon marché. La UCA a démontré qu’il est possible de proposer un enseignement supérieur de qualité à tous les secteurs de la population et de contribuer à la création d’un modèle de développement véritablement humain et durable.

Depuis sa fondation, en 1960, la UCA a contribué au développement de la science et de la recherche au niveau national et international, en offrant aux jeunes et aux professionnel•les une formation académique complète avec des critères d’excellence et fondée sur des valeurs humanistes. Cette vision a conduit cette institution à devenir un espace de débats ouverts et de promotion des droits sociaux et politiques pendant les années de la dictature de Somoza.

Pendant les années 1980, la UCA a préservé ses principes fondateurs et a maintenu des rapports de respect avec les nouvelles autorités, alors que certaines des décisions prises par les instances de direction de l’éducation supérieure de l’époque avaient porté atteinte à la structure et au fonctionnement de la UCA.

Depuis sa création, la UCA a été le siège et a activement soutenu le travail de l’Académie des sciences du Nicaragua, qui n’a jamais reçu le soutien de l’État et qui a finalement été fermée comme des milliers d’autres organisations civiles à but non lucratif.

Grâce à ses centres et instituts de recherche et d’intervention sociale, la UCA a investi des domaines tels que l’éducation, le développement durable, l’histoire régionale, la science et a fourni des services sociaux tels que des conseils juridiques et un soutien psychologique, tant à la communauté éducative qu’à la société en général.

Elle a également joué un rôle important dans les processus de dialogue, de promotion de la paix et de reconnaissance du multiculturalisme après le conflit armé des années 1980. Son recteur avait été invité, avec l’accord du gouvernement de Daniel Ortega, à participer à la recherche d’une solution pacifique pour la grave crise sociopolitique qui avait éclaté en avril 2018.

En 2010, le World University Ranking, publié chaque année par le Conseil national espagnol de la recherche, a classé l’Université centraméricaine du Nicaragua au premier rang des 52 institutions et centres d’enseignement supérieur opérant alors au Nicaragua. Elle figure également parmi les dix premières sur la longue liste des universités d’Amérique centrale.

En 2012, la UCA a obtenu une autre reconnaissance académique importante lorsqu’elle a été incluse par le classement Quacquarelli Symonds (QS) dans la liste des 250 institutions considérées comme les centres d’enseignement supérieur les plus prestigieux de la région latino-américaine, où opèrent plus de 7 000 établissements d’enseignement supérieur, dont près de 2 000 sont des universités. L’UCA est la seule université nicaraguayenne à figurer sur cette liste.

Tout au long de son histoire, la UCA a été un espace internationalement reconnu pour la production de connaissances, relié à différents réseaux internationaux qui relient des centres universitaires en Amérique latine, en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.

Tout ce qui qui précède met en évidence les intentions du régime Ortega-Murillo de fermer tous les espaces qui encouragent la pensée critique, le libre échange d’idées et le débat éclairé sur les questions qui préoccupent le pays. Le projet d’Ortega d’instaurer au Nicaragua une dictature dynastique, égale ou pire que celles qui ont plongé les pays d’Amérique latine dans la douleur et le marasme pendant de nombreuses décennies, ne fait plus aucun doute. Les universités libres et autonomes n’ont pas leur place dans ce projet et c’est pourquoi ils veulent détruire la UCA.

En tant qu’universitaires, nicaraguayen•nes ou d’autres pays, nous, qui avons eu le privilège de connaître et de travailler avec des collègues de la UCA ou qui connaissent sa trajectoire, parce qu’elle a été un exemple pour ceux qui veulent construire des institutions éducatives libres et engagées dans l’avenir de nos pays, nous voulons faire entendre notre protestation face à ce qui se passe actuellement au Nicaragua et nous appelons les organisations universitaires, les conférences des recteurs, les professeurs et les étudiants du monde entier, les hommes et les femmes épris•es de justice, de paix et de liberté, à condamner le régime d’Ortega-Murillo pour ses attaques insensées contre les universités nicaraguayennes.

Nous soutenons et reprenons les demandes de la Province centraméricaine de la Compagnie de Jésus adressées au régime Ortega-Murillo :

  1. que la mesure sévère, brusque et injuste adoptée par la justice soit immédiatement annulée et corrigée.
  2. Qu’il soit mis fin à l’agression gouvernementale grandissante contre l’Université et ses membres.
  3. Qu’une solution rationnelle soit recherchée dans laquelle priment la vérité, la justice, le dialogue et la défense de la liberté académique.

Compte tenu de la manière arrogante et irrespectueuse dont les autorités nommées par le CNU se sont présentées sur le campus de l’UCA, nous exigeons le respect de l’intégrité physique et de la liberté de tous les personnels de la UCA. Nous exigeons le respect de la stabilité de l’emploi de tout le personnel académique et administratif et la remise rapide des dossiers académiques à tous les étudiants qui en font la demande.

Nous appelons la communauté universitaire internationale à être attentive aux événements au Nicaragua, à élever la voix en signe de protestation et à exprimer sa solidarité avec la UCA par des actions concrètes.

Aujourd’hui, plus que jamais, la devise avec laquelle le Dr Mariano Fiallos Gil, « père de l’autonomie universitaire » au Nicaragua, avait entrepris la lutte pour l’autonomie des universités et pour leur transformation en institutions engagées envers la nation qui les accueille et les soutient doit être entendue :

« POUR LA LIBERTÉ DE L’UNIVERSITÉ »

Centres universitaires, groupes et collectifs :

– Institut d’études régionales de l’Université d’Antioquia (Colombie)

– Institut en sciences socio-humanistes de l’Université Rafael Landívar (Guatemala)

– Institut de politique du développement, Université d’Anvers (Belgique)

– Institut de Hautes Études de l’Amérique latine (IHEAL), Université Sorbonne Nouvelle

– Groupe de travail du Conseil latino-américain en sciences sociales (CLACSO) “Genre, (in)égalités et droits en tension”

– Groupe de travail du CLACSO “Frontières, régionalisation et globalisation”

– Groupe de travail du CLACSO “Ecologie(s) politique(s) depuis le Sud / Abya-Yala

– Université de la terre de Puebla (Mexique)

– Collectif Utopía, Puebla (Mexique)

– Geobrujas – Communauté de gérographes, Mexico (Mexique)

–  Institut latino-américain d’études pour la paix et la coexistence citoyenne (ILEPAZ), Mexico (Mexique)

– Iniciative Ponts pour les Etudiants du Nicaragua (IPEN), Costa Rica

– Centre d’études et de promotion de l’égalité des genres Flora Tristan, Université nationale de Misiones (Argentine)

– Alba Sud, Barcelona

– Aula abierta, ONG pour la défense des universités en Amérique latine

– Association of World Citizens (AWC)

Argentine

– Horacio Tarcus, historien

– Carmen Elena Villacorta, Université nationale de Jujuy (Unju), Articulation centraméricaine O Istmo (Argentine)

Belgique

– Bernard Duterme, directeur du CETRI (Centre tricontinental), UCL Louvain, sociologue et journaliste. Ancien coopérant universitaire à la UCA

– Geoffrey Pleyers, professeur de l’Université catholique de Louvain

– Éric Toussaint, docteur en sciences politiques des universités de Paris 8 et de Liège

– Marleen Goethals, master en planification urbaine et spatiale, groupe de recherches sur le développement urbain, unité de recherches ISTT, Université d’Anvers

– Devanshi Saxena, Docteur, chercheuse, et maître de conférences, Faculté de droit, Université d’Anvers

Brésil

– Salvador Schavelzon, professeur à l’Université fédérale de São Paulo

– Ana Mercedes Sarria Icaza, Professeure, Université Fédérale de Río Grande do Sul, Porto Alegre

– Vera Bornstein, professeure, Ecole Polytechnique (EPSJV), Fondation FIOCRUZ

– Humberto Meza, docteur en sciences politiques. Chercheur à l’université fédérale de Rio de Janeiro

Canada

– Anne-Emanuelle Birn, MA, ScD, professeure, études de développement global et santé globale, Université de Toronto

– Ruth W. Millar, autrice, ancienne journaliste et libraire

Chili

– Pablo Abufom, chercheur à l’Institut d’études anticapitalistes Alternativa, éditeur de la revue Posiciones

– Juan Cornejo Espejo

Colombie

– José Luis Socarrás Pimienta, doyen de la Faculté des études du patrimoine culturel

– Maria Lucia Rapacci Gomez, professeure, Pontificia Université Javeriana, Bogota

– María Margarita Echeverry B., professeure, Pontificia Université Javeriana, Bogota

– Luis Ramírez Zuluaga, enseignant, Institut d’études régionales (INER), Université d’Antioquia

– Sara Yaneth Fernández Moreno, enseignante, activiste féministe colombienne, en exil

– Catalina Toro, professeure associée au département, groupe Politique et droit environnemental – A – Colciencias, Faculté de droit, sciences politiques et sociales, Université nationale de Colombie

Costa Rica

– Dr. Mario Zúñiga Núñez, Université du Costa Rica, groupe de travail CLACSO “Violences en Amérique centrale”

– Dra. Denia Román Solano, professeure et chercheuse à l’Uiversité du Costa Rica, groupe de travail CLACSO “L’isthme centraméricain : perspectives épistémologiques périphériques” O Istmo – Articulación Centroamericanista

– Dr. Onésimo Rodríguez Aguilar, directeur du Centre de recherches anthropologiques (CIAN), enseignant Ecole d’anthropologie de l’Université du Costa Rica

– Abelardo Morales Gamboa, Université nationale du Costa Rica

– Carlos Sandoval García, Université nationale du Costa Rica

– M.Sc. Carolina Sánchez Hernández, Ecole de sociologie,Université nationale du Costa Rica

– Celia Barrantes Jiménez, professeure intérimaire, Ecole d’anthropologie de l’Université du Costa Rica

– Dr. Jorge Rovira Mas, professeur émérite de l’Ecole d’anthropologie de l’Université du Costa Rica

– María Esther Montanaro Mena, fonctionnaire, Université du Costa Rica

– Óscar Montanaro Meza, professeur retraité, Université du Costa Rica

– Claudine van Gyseghem Szabo, professeure retraitée d’anthropologie, Université du Costa Rica

– Saray Córdoba González, professeure retraitée, Université du Costa Rica

– Eugenia Solís Umaña, professeure retraitée, Université du Costa Rica

– Dr. Alexis Segura Jiménez, Coordinateur du Doctorat en Sciences sociales, Université nationale du Costa Rica

– Elthon Rivera Cruz, Président IPEN

Danemark

– Susanne Lysholm Jensen, Université Syddansk, Centre universitaire Roskilde (RUC), , UPOLI, Nicaragua

– Else Mikél Jensen, master espagnol, Université de Aarhus

– Alejandro Parellada, IWGIA (Organisation internationale de défense des droits des peuples autochtones)

– Gorm Rasmussen, écrivain et journaliste, membre du PEN

– Gertrud Permin

– Jan Franck, conseiller financier

El Salvador

– Dr. Carlos Gregorio López, enseignant licence d’histoire, Université du Salvador

– Karina Esther Grégori Méndez, GT Féminismes, résistances et processus d’émancipation-CLACSO, Association centraméricaine de sociologie-ACAS

– Jorge Alberto Juárez Ávila, historien

Espagne

– Fernando Harto de Vera, ancien vice-recteur de la Facuté de sciences politiques de l’Université Complutense, Madrid

– Jaime Pastor, professeur de sciences politiques et éditeur de la revue Viento Sur

– Marcos Roitman Rosenmann, enseignant, Université Complutense, Madrid

– Juan José Tamayo, secrétaire général de l’Association espagnole de théologiens et théologiennes de la chaire de théologie et sciences des religions Ignacio Ellacuría, Université Carlos III, Madrid

– Lola Cubells Aguilar, professeure de droit constitutionnel, Université Jaume I (Castellón de la Plana)

– Teresa Virgili Bonet, professeur de politique économique, Université de Barcelone, docteur honoris causa de l’UNAN Managua

– Benjamín Bastida Vilâ, professeur émérite de l’université de Barcelone, Honoris causa de l’UNAN Managua

– Dra. Aurelia Mañé-Estrada, Université de Barcelone

– Carmen de la Cámara, Professeure retraitée de l’Université de Barcelone

– Rafael Grasa Hernández, professeur de relations internationales à l’Université Autonome de Barcelone

– Francesc Carmona Pontaque, Professeur, Département de microbiologie, génétique et statistiques, Faculté de biologie, Université de Barcelone

– Xavier Martí González, Professeur associé d’Économie Mondiale, Université de Barcelone

– Albert Puig, Professeur, Universitat Oberta de Catalunya

– José Ignacio González Faus, Fondation Lluís Espinal, Catalogne

– Sara Porras Sánchez, professeure de sociologie, Université Complutense, Madrid

– Omar de León Naveiro, S.D. économie appliquée, publique et politique, Université Complutense, Madrid

– Rafael Díaz-Salazar, Faculté de sciences politiques et sociologie, département de sociologie appliquée, campus de Somasaguas, Madrid

– Rafael Ruiz Andrés, professeur de sociologie, Université Complutense, Madrid

– Ph.D. Juan Ignacio Alfaro Mardones, enseignant et chercheur, Asturies.

– Amparo Madrigal, docteur en psychologie sociale de l’université de Valence et ancienne diplômée en psychologie de l’Université centraméricaine du Nicaragua (UCA).

États-Unis

– William I Robinson, professeur émérite de sociologie, Université de Californie, Santa Barbara

– Samuel Farber, professeur émérite de sciences politiques, Brooklyn College, Université de New York (CUNY)

– Mary Ellsberg, directrice de l’Institut global des Femmes (Global Women’s Institute), Washington DC

– Dr. Julia Ahmed, consultante indépendante (Sexual Reproductive Health & Rights; Mainstreaming Gender Equality & Health System Strengthening)

– Dr. Samira Marty, Université de Binghamton

– Jorge Mauricio Herrera Acuña, Mellon Faculty Fellow, département d’espagnol et portugais, Dartmouth College (Hanover)

– Ignacio Ochoa, études latino-américaines, Université d’État de San Diego

– Dr. Tom Hare, Université de Notre Dame

– María Estela Rivero Fuentes, Docteur en droit, Alliance de recherche sur l’Amérique centrale (CARA) Codirectrice de l’Institut Pulte pour le développement mondial, Université de Notre Dame

France

– Michael Löwy, directeur de recherche émerite, CNRS

– Eleni Varikas, professeure émérite, Paris 8

– Henri Saint-Jean, docteur en psychologie sociale laboratoire Clipsy de l’université d’Angers, ancien formateur au CEFORSE de Managua

– Robi Morder, chercheur associé au Laboratoire Printemps, Université Paris-Saclay

– Jean Malifaud, professeur de mathématiques retraité, Université Paris-Jussieu

– Hubert Krivine, physicien

– Antoine Hollard, professeur honoraire en classe préparatoire aux écoles d’ingénieur

– Pedro Vianna, enseignant universitaire, économiste, poète, homme de théâtre

– Pierre Salama, professeur émérite, Université Sorbonne Paris-Nord

– Christian Tutin, professeur émérite d’économie, Université Paris-Est Créteil

– Roland Pfefferkorn, professeur émérite de sociologie, Université de Strasbourg

– Samy Johsua, professeur émérite, Université d’Aix-Marseille

– Philippe Enclos, enseignant-chercheur en droit, retraité, Université de Lille

– Jean-Paul Bruckert, historien, professeur universitaire émérite, Besançon

– Jacques Fontaine, géographe, professeur émérite, Université de Besançon

– Silvia Fabrizio-Costa, professeure émérite en langue, littérature et civilisation italiennes, Université de Caen

– Djaouidah SEHILI, sociologue, professeure, Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE), responsable du département des sciences humaines et sociales, Centre d’études et de recherches sur les emplois et les professionnalisations(CEREP), Université Reims-Champagne-Ardenne

– Laurence Proteau, sociologue, Maître de conférences, Université de Picardie/ EHESS/France

– Frank La Brasca, professeur retraité, Centre d’études supérieures de la Renaissance de l’Université de Tours

– Georges Ubbiali, sociologue, Université de Bourgogne

– Serge Aberdam, chercheur à l’INRA, retraité

– Hubert Cochet, professeur, AgroParistech, UFR Agriculture comparée et développement agricole

– Dr Christian Castellanet, agronome et écologue, ancien directeur scientifique du GRET, Nogent-sur-Marne

– Isaline Réguer, agronome

– Michel Dulcire, chercheur en développement agricole retraité

– Florent Maraux, agronome, ancien coopérant au Nicaragua

– Laurent Levard, professeur contractuel à l’Université de Paris-Saclay et à l’Institut d’études du développement de la Sorbonne, ancien professeur et chercheur à la UCA

– François Doligez, chercheur associé à l’Université de Paris-Pathéon-Sorbonne, ancien coopérant au Nicaragua

– Anaïs Trousselle, chercheuse en géographie, ancienne doctorante invitée à l’nstitut Nitlapán (UCA)

– Odile Hoffmann, directrice de recherche, géographe à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)

– Eric Léonard, directeur de recherche à l’Institut de la recherche pour le développement (UMR SENS), Montpellier

– Lucile Medina, professeure de géographie, Université Paul-Valéry Montpellier 3, Laboratoire de géographie et d’aménagement de Montpellier (LAGAM)

– Jean-Marc Touzard, directeur de recherche, INRAE, Université de Montpellier

– Catherine Samary, chercheure en économie politique, membre de l’Association française de recherche sur les Balkans

– Jules Falquet, professeure de philosophie, Université Paris 8 – Saint-Denis

– Fabien Granjon, sociologue, Université Paris 8

– David Dumoulin, sociologue, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine (IHEAL) Université Sorbonne nouvelle

– Sébastien VELUT, Professeur de géographie, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine, Université Sorbonne Nouvelle

– Juliette Dumont, Chercheure, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine, Université Sorbonne Nouvelle

– Mathilde Allain, Chercheure, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine, Université Sorbonne Nouvelle

– Capucine Boidin, Chercheure, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine, Université Sorbonne Nouvelle

– Carlos Quenan, Chercheur Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine, Université Sorbonne Nouvelle

– Marie Laure Geoffray, Chercheure, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine, Université Sorbonne Nouvelle

– Laurent Faret, professeur, CESSMA, Université Paris-Cité

– Delphine Lacombe, sociologue et politiste, chargée de recherches au CNRS, CEMCA, USR 3337

– Natacha Lillo, professeure d’histoire contemporaine de l‘Espagne, Université Paris-Cité

– Carlos Agudelo, sociologue associé à l’Université de Paris

– Michel Cahen, directeur de recherche émérite du CNRS, Sciences-Po Bordeaux

– Pierre Blanc, enseignant-chercheur en géopolitique, Sciences-Po Bordeaux, Bordeaux Sciences agro

– Franck Gaudichaud, professeur en histoire de l’Amérique latine, Université Jean-Jaurès Toulouse

– Olivier Neveux, professeur, ENS Lyon

– Laurent Ripart, professeur à l’Université Savoie Mont Blanc (Chambéry)

– Dre. Catherine Bourgeois, chercheuse associée URMIS, Paris-Nice

– Daniela García, chercheuse dans le secteur de l’industrie énergétique

– Christophe Aguiton, chercheur dans le secteur des télécommunications retraité

– Pablo Krasnopolsky, enseignant

– Robert March, enseignant, ENSAPVS

– Patrick Silberstein, docteur en médecine, éditeur de Syllepse

– Dr Christine d’Yvoire-Doligez, médecin pédiatre

– Jean Puyade, professeur de langues retraité

– Patricia Pol pour le Collectif international du savoir pour tous (IDST)

– François Laroussinie, informaticien, Université de Paris-Cité, SNESUP-FSU

– Jean Pierre Debourdeau, ancien membre du bureau départemental de la FSU (Côte-d’Or)

– Maurice Brochot, responsable départemental (Côte-d’Or) de la FSU

– Josette Trat, universitaire, membre du SNESup

– Philippe Cyroulnik, Critique d’art (AICA)

Finlande

– Dre. Florencia Quesada Avendaño, professeure associée d’études latino-américaines, Université d’Helsinki

– Barry K. Gills, professeur d’études sur le développement global, Université d’Helsinki

Guatemala

– Ana Silvia Monzón, sociologue

– Prof. Simona Violetta Yagenova, FLACSO Guatemala

– Carmen Rosa de León-Escribano, sociologue

Honduras

– Efraín Aníbal Díaz Arrivillaga, économiste, consultant et enseignant universitaire, UNAH

– Miguel Alonzo Macías, enseignant-chercheur, département de sociologie, UNAH

Mexique

– Dr. Gilberto López y Rivas, enseignant-chercheur, Institut national d’anthropologie et histoire, Centre régional Morelos

– Aida Luz López, Université autonome nationale du Mexique

– Dr. Juan Manuel Sandoval Palacios, coordinateur du séminaire permanent d’études chicanas et des frontières, direction d’ethnologie et anthropologie sociale INAH

– David Fernández Dávalos, commissaire du mécanisme d’enquête historique de la Commission de la vérité 1965-1990

– Víctor Manuel González Romero, ancien recteur général de l’Université de Guadalajara, membre de l’Académie mexicaine des sciences

– Verónica Rueda Estrada, Université autonome de l’Etat de Quintana Roo

– Raúl Arístides Pérez Aguilar, Université autonome de l’Etat de Quintana Roo

– Adela Vázquez Trejo, Université autonome de l’Etat de Quintana Roo

– Enrique Joel Burton Mendoza, enseignant, Université autonome de l’Etat de Quintana Roo

– Dr. Francisco Javier Güemez Ricalde, enseignant-chercheur, Université autonome de l’Etat de Quintana Roo

– Dra. Natalia Armijo Canto, enseignante- chercheuse, Université Autonome de l’Etat de Quintana Roo

– Horacio Pablo Espinosa Coria, Université Autonome de l’Etat de Quintana Roo

– Emilia Velázquez Hernández, CIESAS Golfo

– María Teresa Rodríguez,enseignante-chercheuse, CIESAS-Golfo

– Dolores Figueroa Romero, professeure universitaire CONACYT-CIESAS, Mexico

– Regina Martínez Casas, enseignante-chercheuse, CIESAS, Mexico

– Carolina Rivera Farfán, CIESAS

– Xochitl Leyva Solano, CIESAS Sureste y GTCuter Clacso

– Sabrina Melenotte, CIESAS/IRD

– Delphine Prunier, Institut de recherches sociales, Université nationale autonome du Mexique

– Rosa Torras Conangla, Université nationale autonome du Mexique, Mérida, Yucatán

– Dra. Eva Leticia Orduña Trujillo, chercheuse du Centre de recherches sur l’Amérique latine et les Caraïbes, Université nationale autonome du Mexique

– Dra. Alicia Castellanos Guerrero, UAM

– Jorge Alonso, chercheur national émérite

– Dr. Mauricio Genet Guzmán Chávez, professeur chercheur titulaire B, programme des études anthropologiques

– Dra. Alma Amalia González Cabañas, chercheuse titulaire B, UNAM

– Cristóbal Santos Cervantes, ingénieur agronome spécialisé en sociologie rurale, Université autonome de Chapingo

– Elisa Cruz Rueda, avocate et anthropologue, professeure chercheuse de l’Ecole de gestion et autodévelopement indigène, Université autonome du Chiapas

– Gisela Zaremberg, enseignante-chercheuse du FLACSO

– Dra. Mónica Toussaint, enseignante-chercheuse, Institut Mora

– Bruno Baronnet, sociologue, Université Veracruzana

– Yerko CastroNeira, enseignant-chercheur, département de sciences sociales et politiques, Université Ibéroaméricaine

– Carlos Mario Castro, professeur de l’Université Ibéroaméricaine

– Cecilia Zeledón, ancienne élève de l’Université Ibéroaméricaine de Puebla

– Enrique Lavín, ancien élève de l’Université Ibéroaméricaine CDMX

– Dr. Jorge Ceja Martínez, Université de Guadalajara, ancien coopérant au Nicaragua (1984-1985)

– Dr. Miriam Cárdenas Torres, Université de Guadalajara, ancienne coopérante au Nicaragua (1984-1985)

– Salvador Lazcano Díaz del Castillo, ingénieur civil, consultant dans le domaine de l’ingénierie géotechnique et titulaire d’un master des universités ITESO et panaméricaine de Guadalajara

– Dr. Alberto Bayardo Pérez Arce, enseignant, Département d’études sociopolitiques et juridiques, ITESO, Guadalajara

– Luis Ignacio Román Morales, enseignant, ITESO, Guadalajara

– Efrén Carrillo L, Ancien élève de la Compagnie de Jésus

– Ramón Martínez Coria, président du conseil de direction du Forum pour le développement durable

– Rafael Ibarra Garza, Coalition pour la liberté académique dans les Amériques

– Luis de Tavira, dramaturge, directeur de théâtre, La Casa del Teatro. A.C., Mexico

– Alfonso Castillo S. M., directeur de l’Union des efforts pour la campagne A.C

– Gabriela Fenner, Institut de géographie pour la paix

– Juan Carlos Núñez Bustillos, journaliste

– Fernando Valadez Pérez, psychanalyste

– Salvador Alonso, Médecin anesthésiste

– José Luis Hernández Ayala, membre du Syndicat mexicain des électriciens

Nicaragua

– Cristian Ernesto Medina Sandino, ancien recteur de la UNAN-León y de la UAM

– MSc. Marco Aurelio Peña. Économiste, avocat et universitaire. Ancien professeur à l’université Paulo Freire et à l’université catholique Juan Pablo II, chercheur associé au Centre d’Études transdisciplinaires d’Amérique centrale (CETCAM) et membre du conseil d’administration de l’Association Centraméricaine de Philosophie (ACAFI).

– Diego, ancien étudiant à la UCA

– María Castillo, professeure universitaire en exil

– Azahalia Solís Román, avocate, féministe et défenseure des droits humains, en exil

– Haydee Castillo, ex-présidente de la Fondation Institut de leadership de Las Segovias – ILLS, et membre de l’initiative des femmes pour la défense des droits humains au Nicaragua, en exil

Pays bas et Aruba

– Margreet Zwarteveen, professeure spécialisée dans la gouvernance de l’eau, IHE Delft Institute for Water Education et Université d’Amsterdam

– Dr. Julienne Weegels, chercheuse et professeure au CEDLA, Université d’Amsterdam

– Irene van Staveren, professeure d’économie pluraliste du développement, Institut international d’études sociales de l’Université Erasmus, Rotterdam

– Dr. Max Spoor, professeur émérite, Institut international d’études sociales, Université Erasmus, Rotterdam

– Nanneke Winters, professeure associée en migration et développement, Institut international d’études sociales (ISS) – La Haye

– Helena Pérez Niño, professeure associée, Institut international d’études sociales (ISS) – La Haye

– Georgina M Gómez, professeure associée sur le développement local, la gouvernance et les politiques de développement, Présidente de l’Association de recherche sur l’innovation monétaire et les monnaies complémentaires.

– Luisa González, doctorante au Centre de recherche et de documentation sur l’Amérique latine, Université d’Amsterdam

– Marianne Eelens, consultante en santé publique, Aruba

Paraguay

– Fernando Masi, Directeur du Centre d’analyse et de diffusion de l’économie paraguayenne – CADEP

– Lilian Soto, Groupe de travail du CLACSO “Genre, (in)égalités et droits en tension”

Royaume-Uni

– Lyla Mehta, professeure, Institut des études de développement

Suède :

– Eva Zetterberg, ancienne ambassadrice de Suède au Nicaragua (2003-2008), ancienne vice-présidente du Parlement suédois 1998-2002

Suisse :

– Stéfanie Prezioso, Professeure d’histoire, Université de Lausanne

– Sébastien Guex, Professeur honoraire, Université de Lausanne

– Janick Schaufelbuehl, professeure associée, Université de Lausanne

– Lene Swetzer, Anthropologue, Institut de hautes études internationales et du développement (Geneva Graduate Institute)

Venezuela

– Nelson Rivas, chercheur à l’Observatoire des droits humains de l’Université des Andes

– Alexis Mercado, professeur, Université Centrale du Venezuela

– Alba Carosio, professeur titulaire, Université Centrale du Venezuela

– Hebe Vessuri, Université Centrale du Venezuela


Initialement publié en français le 27/08/2023 comme billet de blog sur Mediapart.
Crédit Photo : Universidad Centroamericana. 17 October 2013. Chenanhe, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons.

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