Nous étions une vingtaine de militant.e.s ce lundi 15 mai à nous rendre au centre culturel d’Uccle. Le MR y avait invité Jan Jambon, ministre fédéral de l’intérieur pour une conférence-débat. Qu’a-t-il de plus à dire que ce qu’on entend et lit quotidiennement dans les médias ?
Nous nous opposons à ces politiques racistes, sécuritaires et liberticides et c’est la raison pour laquelle nous voulions faire entendre un autre discours.
Avant d’arriver sur le lieu, plusieurs militant.e.s ont été contrôlés par la police. Lorsque nous avons commencé à nous rassembler, la police nous a directement interdit de manifester sur la voie publique. Un abus d’autorité antidémocratique et illégal car nous avons le droit de manifester là où nous le souhaitons.

Nous avons donc du nous faire entendre derrière les grilles du parc en face du centre culturel. Certaines personnes ont été poussées par la police pour se retrouver derrière ces grilles.
Sous le son de nos slogans, le public rentrait dans le centre culturel. Nous y avons aperçu Didier Reynders et Alain Destexhe (connu pour ses nombreux propos racistes et son soutien à Poutine et El Assad). Jan Jambon, lui, est entré lâchement par une autre porte.

Plusieurs minutes après le commencement de la conférence, le commissaire est venu nous dire qu’il avait une demande du bourgmestre (Armand De Decker, MR) : « Je vous demande d’arrêter le mégaphone sinon je vous arrête». Nous avions donc compris que notre manifestation perturbait la conférence. Le commissaire a ensuite voulu confisquer le mégaphone mais nous avons refusé de le lui donner. Suite à notre refus, il a appelé une dizaine de policiers en renfort et a menacé de nous arrêter si nous ne le lui donnions pas. Nous avons donc été contraint.e.s de donner le mégaphone (que nous avons récupéré en partant) pour ne pas nous faire arrêter.

C’est donc bien la politique du gouvernement Michel que nous avons subie : L’interdiction de manifester librement, la criminalisation de toute contestation, l’usage de la force et de la répression, le fichage intensif, … afin de laisser la libre parole au nationalisme, au racisme, aux amalgames islamophobes, aux attaques contre nos libertés et contre toutes les populations les plus faibles et précaires. Nous appelons donc toutes les organisations et tou.te.s les militant.e.s à continuer à s’opposer avec la plus grande fermeté à ces politiques et à nous rejoindre nombreu.x.ses dans cette résistance !

Jeunes anticapitalistes (JAC), CRER, Jeunes Organisés Combatifs (JOC), Campagne Stop Répression et Front d’Action des Migrants

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