La Gauche anticapitaliste devait participer à la première Conférence internationale antifasciste, du 17 au 19 mai à Porto Alegre au Brésil (1)Lire l’article sur notre site « L’originalité et l’importance de la 1re conférence mondiale antifasciste qui se réunit à Porto Alegre du 17 au 19 mai 2024 ». Malheureusement, les inondations de ces derniers jours ont affecté des centaines de milliers de personnes (2)Les derniers chiffres évoquent 873 000 personnes affectées, dont près de 150 000 ont du quitter leur logement. Il y actuellement plus de 80 personnes décédées et une centaine portées disparues., les infrastructures de la région et ont rendu impossible la tenue de l’évènement. Nous tenons à exprimer toute notre solidarité avec les personnes affectées ainsi qu’avec nos camarades sur place. Nous publions ci-dessous la déclaration du comité organisateur et reviendrons dans les prochains jours sur les causes et conséquences de ces inondations.

Nous avons consacré les dernières semaines à préparer une grande Conférence Internationale Antifasciste et contre l’extrême droite dans la ville de Porto Alegre. Nous avions programmé l’événement pour les 17, 18 et 19 mai, afin qu’il soit la première initiative dans une série d’organisations collectives et internationales pour faire avancer cette lutte.

Malheureusement, l’état de Rio Grande do Sul et sa capitale, Porto Alegre, sont touchés par une catastrophe climatique extrême, qui a déjà causé près d’une centaine de décès, des milliers de sans-abri et la destruction des infrastructures. Plus de 100 routes sont bloquées, de nombreuses personnes ont encore besoin d’être secourues, leur vie est en danger. L’aéroport international de Porto Alegre, totalement inondé, est fermé jusqu’au 30 mai. Et le centre historique de la capitale, ainsi que de nombreux autres quartiers, sont sous l’eau.

Dans cette situation de calamité, nous ne sommes pas en mesure de maintenir la Conférence Internationale Antifasciste à la date prévue. Nous regrettons beaucoup d’avoir à prendre cette décision, car nous étions disposés à maintenir l’événement si les conditions le permettaient, malgré le moment de deuil, de douleur et de souffrance. Maintenir la Conférence serait ainsi un geste nécessaire pour montrer la solidarité internationale avec Rio Grande do Sul et son peuple en ce moment. Nous savons que de nombreuses personnes se sont organisées pour participer à la Conférence, mais il ne sera pas possible de tenir l’événement à la date prévue.

La nécessité de la Conférence est encore plus pressante, car nous savons que Rio Grande do Sul subit les effets d’une crise climatique mondiale, qui est produite et aggravée par le négationnisme de l’extrême droite et par l’avidité de profit à tout prix – y compris au prix de la vie sur la planète – des grands capitalistes.

Mais notre objectif est de reprendre sa réalisation. La nécessité de la Conférence est encore plus pressante, car nous savons que Rio Grande do Sul subit les effets d’une crise climatique mondiale, qui est produite et aggravée par le négationnisme de l’extrême droite et par l’avidité de profit à tout prix – y compris au prix de la vie sur la planète – des grands capitalistes.

Dans un prochain communiqué, nous présenterons les propositions afin de ne pas perdre tout ce que nous avons obtenu jusqu’à présent. En ce moment, tous nos efforts sont déployés pour aider à sauver des vies parmi les milliers qui ont encore besoin de secours, en plus de notre action sur tous les fronts de la solidarité.

En raison de la fermeture de l’aéroport et à la catastrophe climatique, nous rappelons à tous que les vols et les réservations d’hôtels peuvent être reportés sans frais auprès des compagnies aériennes et des chaînes hôtelières. Cette situation nous préoccupe énormément, car nous sommes conscients des efforts financiers consentis par de nombreux camarades pour garantir leur participation.

Porto Alegre, 6 mai 2024

Laura Sito et Roberto Robaina


Déclaration publiée sur le site de la Ière Conférence internationale antifasciste.
Photo : Survol des zones affectées par les inondations dans la ville de Canoas (Palácio do Planalto, Ricardo Stuckert / PR, licence creative commons)

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