Code Rouge est de retour. La large coalition de citoyens et de citoyennes, de groupes d’action, soutenue par plusieurs organisations (dont la Gauche anticapitaliste et les Jeunes anticapitalistes), prévoit une semaine d’actions massives contre Engie. Du 5 au 9 juillet, des actions de désobéissance civile auront lieu contre des installations de l’entreprise énergétique.

Une fois de plus, le mouvement enfreindra délibérément la loi pour appuyer ses arguments en faveur d’une société sans énergies fossiles et socialement juste. Code Rouge a vu le jour l’année dernière. Préoccupée par le peu de progrès réalisé en matière de politique climatique et sociale, le mouvement s’est lancé dans des actions de désobéissance civile. En octobre dernier, elle a réussi à rassembler quelque 1200 personnes contre TotalEnergies. (1)Lire nos articles sur Code Rouge : De retour de Code Rouge : Le capital fossile, colosse aux pieds d’argile ?, La Désobéissance civile : relire Thoreau puis s’inscrire pour Code Rouge, et Code rouge prépare une action de masse contre l’industrie des énergies fossiles en Belgique.

Mobilisation de masse

Le week-end d’action de 2022 se transforme en 2023 en plusieurs jours d’actions. Du 5 au 9 juillet, juste après que le gouvernement fédéral ait prévu de finaliser l’accord nucléaire controversé avec Engie, des actions ciblant la multinationale de l’énergie auront lieu (les inscriptions à l’action se font sur le site www.code-rouge.be). La porte-parole Morgane Senden a déclaré : « Les actions elles-mêmes et leurs lieux éventuels sont encore tenus secrets, mais la mobilisation des participant·e·s bat déjà son plein. »

Dans les semaines à venir, Code Rouge organisera des séances d’information et des formations à l’action dans tout le pays.

Engie dans le collimateur

Selon le mouvement, Engie bloque la transition énergétique en continuant à investir dans les énergies fossiles. Morgane Senden signale que « notre dépendance aux combustibles fossiles a des conséquences dévastatrices. Elle entraîne des catastrophes climatiques, des factures d’énergie astronomiques, des violations des droits humains, et du néocolonialisme, des guerres et des conflits. La science du climat est claire comme de l’eau de roche : il n’y a pas de place pour de nouvelles infrastructures fossiles ».

Code Rouge s’inquiète également du vieillissement des centrales nucléaires d’Engie et du manque de sécurité de l’énergie nucléaire en général. Le mouvement souligne la longue durée de vie des déchets radioactifs et le risque de catastrophes nucléaires. D’après Morgane Senden : « Nous pouvons très bien nous passer de nouvelles infrastructures fossiles et nucléaires si nous répartissons l’énergie plus équitablement et si nous réduisons les activités polluantes et la surconsommation. Nous avons besoin d’une énergie propre et abordable pour ce qui compte vraiment : la vie quotidienne, les transports publics, l’agriculture durable, les soins de santé et d’autres ».

Les groupes d’action jugent inacceptable qu’Engie reçoive des subventions publiques alors que l’entreprise réalise des bénéfices importants. « Nous demandons un système énergétique géré démocratiquement, au service de citoyennes et des citoyens, et non des multinationales. », conclut Morgane Senden.

Photo : Code Rouge

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