La Gauche anticapitaliste et les Jeunes anticapitalistes (JAC) seront présent·e·s à la marche pour le climat ce dimanche 23 octobre à Bruxelles. Rejoignez notre cortège dès 12h30 à la Gare du Nord (à l’angle entre le boulevard Albert II et le boulevard Botanique). Le texte publié ci-dessous est le tract que les Jeunes anticapitalistes distribueront à cette occasion.

La dépendance de notre société aux énergies fossiles n’a jamais provoqué autant de ravages, écologiques comme sociaux. La mainmise du capital fossile sur le secteur de l’énergie empêche une transition réelle vers les renouvelables, tout en soumettant nos économies aux aléas du marché, de la spéculation et de la chasse aux profits. Suite au choc de la crise du covid, des phénomènes météorologiques extrêmes de cet été et de la guerre en Ukraine, ce système a permis une explosion des prix, prenant à la gorge des millions d’entre nous. Et cette situation est loin d’améliorer nos bilans carbone : tandis que nos États se tournent vers le charbon ou le gaz de schiste, les profits monstrueux de TotalEnergies lui permettent de concrétiser son projet criminel d’oléoduc en Ouganda et en Tanzanie.

Pourtant, avec la coalition Code rouge, nous avons fait vaciller Total. Avec 1200 personnes, nous avons stoppé toutes ses activités en Belgique pendant deux jours, en solidarité avec toutes les victimes de cette entreprise – les habitant·e·s des terres qu’elle ravage, les consommateurs·rices qui ne peuvent plus payer leurs factures, et les travailleurs·euses qu’elle exploite. Ensemble, organisé·e·s, nous avons montré que nous étions plus fort·e·s qu’eux. Alors, on continue ?

Pour quoi on se bat

Socialisation du secteur de l’énergie, pour déterminer démocratiquement les besoins réels qui doivent être garantis, pour mettre fin au gaspillage provoqué par les riches, et pour investir dans les énergies renouvelables ;
Socialisation des transports, pour que tout le monde puisse se déplacer sans voiture gratuitement, y compris en milieu rural ;
Socialisation du logement, pour reprendre le contrôle sur notre habitat et pouvoir l’isoler correctement, sans dépendre d’un propriétaire ;
Abolition de la publicité, pour nous réapproprier nos désirs et cesser de produire ce dont nous n’avons pas besoin ;
Baisse drastique du temps de travail, sans perte de salaire, pour se concentrer sur les productions nécessaires, et cesser d’user inutilement nos corps et la terre ;
Démantèlement de l’agro-industrie, pour une agriculture entre les mains des paysan·ne·s et des consommateurs·rices ;
Expropriation de toutes les grandes fortunes pour financer la transformation de l’économie et partager les richesses.

Comment on se bat

Par les manifestations, la désobéissance civile, la grève, les ZAD, et tous les modes d’action à notre disposition ;
En solidarité et convergence avec le mouvement ouvrier, les syndicats paysans, les peuples indigènes, les collectifs féministes et toutes les luttes d’émancipation ;
En promouvant l’auto-organisation, via des collectifs démocratiques, où les militant·e·s prennent soin les un·e·s des autres et construisent des stratégies sur le long terme, sans s’en remettre aux institutions.


Envie d’en discuter avec nous après la manif de dimanche ?

Rendez-vous mercredi 26 octobre à 19h30 à Maxima (rue du Monténégro 144 à 1190 Forest), pour une rencontre-débat autour de l’ouvrage de Paul Guillibert, Terre et capital. Pour un communisme du vivant (2021, Éd. Amsterdam) dans lequel il élabore une critique écologique du capitalisme à partir d’une histoire environnementale de la pensée marxiste. Avec Paul Guillibert, docteur et enseignant en philosophie ; et Éloïse Bodin, activiste éco-féministe et projet « Gouttes de Lutte ». Plus d’infos…

Photo : Dominique Botte.

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