Ce jeudi 25 juin, plus de 50 fédérations professionnelles francophones et néerlandophones se sont associées pour créer un happening commun : Still Standing.

Suite aux mesures adoptées par le gouvernement aux pouvoir spéciaux – mis en place durant la période de crise – de nombreux secteurs ont été oubliés, dont le secteur culturel. En effet, plus de 100 jours après la fermeture des lieux culturels en raison du Covid-19, la plupart des artistes et technicien.ne.s n’ont reçu aucun soutien financier de la part de l’Etat. Ce dernier préférant privilégier l’économie et perdurer un système capitaliste nuisant à la majorité de la population.

Pourtant, ces métiers touchant à la culture sont nécessaires au bon fonctionnement de la société. Ces travailleurs/euses contribuent comme n’importe quel autre citoyen à la sécurité sociale. Des solutions sont réclamées de la part de fédérations francophones et néerlandophones, demandant de toute urgence une aide sociale et financière. Elles attendent un signal leur permettant d’obtenir les indemnités de chômage temporaire liées à la crise sanitaire.

Le parlement fédéral, ayant nié et minimalisé l’ampleur des dégâts jusqu’ici, devait présenter une solution jeudi dernier. La N-VA, le CD&V, l’Open Vld et le Vlaams Belang s’y sont opposé. Les mesures sont maintenant renvoyées vers le Conseil d’Etat, et donc reportées à une date encore indéterminée. Voilà pourquoi il est temps de réagir ! 

Alors que le déconfinement suit son cours, et que l’économie reprend ses activités, une partie du secteur de la culture, lui, reste dans l’ombre et à l’arrêt jusqu’au 1er juillet. 

L’happening commun Still Standing a donc pris place ce jeudi 25 juin dans plusieurs villes de Belgique : Anvers, Charleroi, Gand, Liège, Mons, Tournai, La Louvière, Leuven, Namur, ainsi qu’à Bruxelles. Le but de l’action était de mettre la pression sur la séance plénière à la Chambre des représentants qui avait lieu au même moment..

Artistes, musicien.ne.s, cinéastes, danseurs/euses, technicien.ne.s, écrivain.e.s, acrobates, et bien d’autres, se sont donné rendez-vous – masqués et appliquant la distanciation sociale – afin d’exercer symboliquement leur métier de façon créative dans le but d’investir et de s’approprier l’espace public. 

A 14h15, un signal sonore retentit et indiquait le début d’un arrêt collectif. Des statues vivantes occupaient la place entière. Pendant un quart d’heure, tout le monde est resté immobile, provoquant une impression d’arrêt sur image, de pause dans l’exercice de leur métier. Le monde continue de circuler mais le secteur culturel reste à l’arrêt. Tel est le message véhiculé lors de cette action ayant réuni quelques centaines de personnes. 

Le temps est venu d’agir et de soutenir le secteur culturel qui nous concerne tou.te.s, directement ou indirectement. 

Soutenons la culture, les cultures, et que les différents métiers touchants à celle-ci soient enfin reconnus et considérés à leur juste valeur. Mobilisons-nous, parlons-en, agissons, pour faire perdurer cette culture qui nous a tant apporté.

La Gauche anticapitaliste ainsi que sa commission culture continueront de soutenir les travailleurs/euses de ce secteur activement !

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