Voici le texte du tract distribué ce 2 octobre, aux manifestations en front commun syndical.

Appel à une grève pour le climat le 27 novembre

Les amies, les amis, les camarades,

Nous sommes aujourd’hui dans la rue pour défendre nos pensions et combattre les politiques gouvernementales. Une fois de plus.

Nous ne pouvons pas accepter que des travailleuses et des travailleurs ne bénéficient pas, au terme de leur carrière professionnelle, du juste retour de la contribution solidaire qu’ils ont versée durant toute leur vie de travail.

Nous devons le constater une fois de plus : le gouvernement s’en prend à toutes les victoires et à toutes les avancées que les travailleuses et les travailleurs, à travers leurs syndicats et par leurs luttes, ont pu engranger depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Mais ce gouvernement ne s’en prend pas qu’au passé. Il s’attaque aussi à notre avenir et à celui de nos enfants.

Le basculement climatique est en marche. Nous en avons eu un aperçu cet été. Si les gouvernements continuent à ne (presque) rien faire, une énorme catastrophe deviendra inévitable. Or le bilan du gouvernement Michel est mauvais. Très mauvais.

Quel est donc ce gouvernement qui veut non seulement nous empêcher de vivre notre retraite dans des conditions socialement justes mais qui, en plus, n’entend pas se préoccuper de l’environnement dans lequel nous la passerons ? Et celles et ceux qui viennent après nous ? Nos enfants, nos petits-enfants, pour qui comptent-ils ?

Passer sa pension dans une étuve, ça intéresse quelqu’un ?

Les pauvres, les travailleuses et travailleurs, sont et seront les principales victimes de la catastrophe climatique. C’est pourquoi nous pensons qu’il est vital de faire converger les combats sociaux et environnementaux. C’est possible: pour sauver le climat, il faut produire moins, pour les besoins réels, et partager plus, donc réduire le temps de travail sans perte de salaire, avec embauche proportionnelle. L’allongement de l’âge de la retraite va exactement dans l’autre sens. C’est un crime à la fois social et environnemental.

Avec d’autres, nous en appelons à ce que les mouvements syndicaux accompagnent les mouvements, rassemblements, occupations, actions et manifestations qui se dérouleront dans les jours, les semaines et les mois qui viennent.

Avec d’autres, nous en appelons à des rassemblements mensuels afin de maintenir la pression, les premiers samedis du mois entre 12 et 15 heures dans toutes les villes du pays. Des rassemblements sont déjà prévus à Bruxelles devant le Parlement européen.

Avec d’autres, nous en appelons à une grève pour le climat le 27 novembre, avant la tenue de la COP 24 à Katowice, Pologne, le 2 décembre prochain.

Le changement climatique en cours est une très grande menace pour nos sociétés et leur cohésion. Mais c’est aussi une opportunité pour fédérer toutes les personnes qui luttent pour une autre société, à la fois socialement juste et écologiquement soutenable, pour de nouvelles solidarités entre les peuples et les écosystèmes.

Une telle société doit être construite démocratiquement, mais nous pouvons poser certaines de ses bases :

  • réduction du temps de travail, avec maintien des salaires : partage des richesses, à prendre sur les détenteurs de capitaux

  • arrêt des activités néfastes pour l’environnement, développement des activités pour une véritable transition écologique : isolation des bâtiments, agro-écologie, etc.

  • système public de l’énergie, sous contrôle démocratique

  • services publics : mutualisation des ressources, gratuité des transports publics

Nos vies, nos retraites, notre planète valent mieux que leurs profits !

A l’appel du collectif Grève Pour le Climat(1)http://grevepourleclimat.be/.

Signé par Climat et Justice Sociale, Acteurs des Temps Présents, Ades et Fian

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