Samedi 24 mai à La Bourse, nous avons assisté à un nouvel épisode de répression à l’encontre des rassemblements pour la Palestine. Comme chaque soir depuis des semaines, des Palestinien·nes organisent des rassemblements quotidiens à 19h pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et la complicité du gouvernement belge. Une fois de plus, la réponse des autorités fut celle de la matraque, de l’intimidation et de la violence raciste.
Ce n’est malheureusement pas un incident isolé. Depuis avril, les rassemblements sont systèmatiquement encerclés, les manifestant·es régulièrement violenté·es, les Palestinien·nes particulièrement ciblé·es et menacé·es. Nous constatons avec effroi que la solidarité est de plus en plus criminalisée tandis que les ratonnades fascistes semblent davantage normalisées. Le bourgmestre Philippe Close (PS) invoque la “sécurité publique”, mais ce sont les manifestant·es pacifiques qui subissent violences policières, intimidations et arrestations abusives.
Cette répression s’inscrit dans un contexte européen plus large, où la solidarité avec la Palestine est systématiquement attaquée : dissolution de collectifs en France comme Urgence Palestine, interdiction de drapeaux, manifestations violemment réprimées comme celle de commémoration de la Nakba à Berlin le 15 mai dernier, criminalisation de groupes et collectifs de solidarité comme Samidoun, etc.
La Belgique ne fait pas exception. En collaborant à cette offensive contre les mouvements de soutien, les autorités bruxelloises renforcent l’extrême droite, nourrissent l’islamophobie et musèlent les voix anticoloniales.
Face à un tel constat, il est plus que nécessaire d’exiger :
- La fin immédiate des violences policières contre tous les rassemblements et manifestations de soutien à la Palestine ;
- La fin des pressions et intimidations contre les organisations de solidarité ;
- La libération de tous·tes les réfugié·es palestinien·nes détenu·es en centres fermés (et au passage le démantèlement de tous les centres fermés, ces prisons pour migrant.e.s qui violent les droits fondamentaux) ;
- Le respect inconditionnel du droit démocratique de manifester et de dénoncer l’injustice, ici à Bruxelles comme partout ailleurs !
Alors, rejoignez les rassemblements dans vos villes et soutenez les occupations étudiantes ! Chaque soir à La Bourse à 19h, montrons que nous ne céderons ni à la peur ni à l’intimidation. Face à la répression, faisons grandir la solidarité ! Celle-ci n’est pas un crime. Ce sont les bombes, l’occupation et les complicités qui le sont !
Pour une Palestine libre ! Pour un monde débarrassé de la répression, du racisme et des frontières !
Crédit photo : Rose